Dans une lettre adressée au Guide Suprême de la République Islamique d’Iran Sayed Ali Khamenei le 21 novembre 2017, le commandant en chef de la Force Al-Quds (Jérusalem) du Corps des Gardiens de la Révolution Iranienne (IRGC), le Général Qassem Soleimani, responsable des opérations extérieures, a annoncé la fin de Daech en Syrie et en Irak. Ce message est retranscrit intégralement ci-dessous.

Voir la réponse de Ali Khamenei ici : http://sayed7asan.blogspot.nl/2017/11/ali-khamenei-lelimination-de-daech-est.html?m=1

Au Nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

« En vérité, nous t’avons accordé (ô Prophète Muhammad) une victoire éclatante. » [Coran, s. 48, v. 1] 

A notre cher et courageux leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei.

Paix et salutations sur vous.

Il y a six ans, un complot dangereux, semblable à ceux qui furent fomentés du temps du Commandeur des Croyants [l’Imam Ali b. Abi Talib], paix sur lui, et empêchèrent les musulmans de vraiment comprendre l’Islam pur de Muhammad, paix et bénédictions sur lui et sur sa famille, cette fois mêlé au poison du sionisme et de l’Arrogance mondiale [les Etats impérialistes], a frappé le monde islamique telle une tempête ravageant tout sur son passage. 

Cette sédition dévastatrice et infectieuse a été fomentée par les ennemis de l’Islam dans le but d’initier une guerre généralisée au sein du monde islamique et une lutte (fratricide) entre les musulmans. Ce mouvement malfaisant, sous le nom (usurpateur) d’ « État Islamique d’Irak et du Levant » (Daech), a réussi, au cours des premiers mois, à tromper des dizaines de milliers de jeunes musulmans dans les deux pays, provoquant une crise très dangereuse dans les pays influents et cruciaux pour le monde islamique que sont l’Irak et la Syrie. 

Ils ont occupé des centaines de milliers de kilomètres carrés de territoire de ces pays ainsi que des milliers de villages, de villes et de centres provinciaux ; ils ont détruit des milliers d’usines, de manufactures et de grandes infrastructures de ces pays – y compris des routes, des ponts, des raffineries, des puits, des oléoducs et gazoducs et des centrales électriques ; ils ont détruit ou brûlé des villes importantes qui abritaient de précieux monuments historiques et des civilisations nationales en les bombardant. 

Bien qu’il ne soit pas encore possible de calculer l’étendue réelle des dommages causés, l’enquête préliminaire les estime à environ 500 milliards de dollars. Cet événement (funeste) a inclus des crimes d’une horreur extrême qui ne pouvaient pas être montrés, notamment la décapitation d’enfants, l’écorchement d’hommes à vif sous les yeux de leurs familles, l’enlèvement et le viol de jeunes filles et de femmes, le supplice par le feu et le massacre de centaines de jeunes gens. 

Les habitants de ces pays, tétanisés par cette épidémie déferlante, sont devenus les victimes des criminels takfiris ou ont quitté leurs foyers, déplacés dans d’autres villes et pays. 

Au cours de cette sédition terrible, des milliers de mosquées et de centres sacrés des musulmans ont été détruits ou ruinés, parfois avec leur Imam et tous les fidèles présents à l’intérieur. Plus de 6.000 jeunes, trompés au nom de la défense de l’Islam, se sont fait exploser dans des attentats-suicides en utilisant des véhicules piégés sur les places publiques, dans les mosquées, les écoles, et même les hôpitaux et les lieux publics fréquentés par les musulmans ; du fait de ces actes criminels, des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants innocents sont tombés martyrs. 

Tous ces crimes ont été conçus et mis en œuvre par des dirigeants et des organisations américains, selon l’aveu du plus haut fonctionnaire américain, l’actuel Président des États-Unis ; de plus, ce plan est encore en cours de modification et de mise en œuvre par les dirigeants américains actuels.
En plus de la Grâce de Dieu et de la bénédiction spéciale du grand Prophète Muhammad – paix et bénédiction sur lui et sur sa famille – ainsi que de son honorable demeure – la paix soit sur eux –, ce qui a conduit à la défaite de cette sombre et dangereuse conspiration a été le sage leadership de Son Excellence l’Ayatollah Sistani, qui [par sa fatwa ordonnant la mobilisation générale contre Daech] a tout mobilisé pour faire face à cette tempête infectieuse. De manière certaine, la résistance des gouvernements irakiens et syriens et la persévérance des armées et des jeunes de ces deux pays, en particulier les saintes forces de mobilisation populaire (FMP), Al-Hashd Al-Shaabi, et d’autres jeunes musulmans d’autres pays, avec la présence proéminente du Hezbollah dirigé par son grand chef, Sayed Hassan Nasrallah, ont joué un rôle décisif dans le reflux de ce danger. 

En toute certitude, le rôle précieux de la Nation et du gouvernement de la République Islamique d’Iran – et en particulier de l’honorable Président –, du Parlement, du ministère de la Défense, ainsi que des organisations policières, militaires et de sécurité de notre pays, qui ont soutenu ces États et nations, est admirable. 

L’humble serviteur que je suis, soldat appelé par Votre Eminence à servir sur ce champ de bataille, vous annonce la fin de l’emprise (territoriale) de cette entité maudite et malfaisante, après le succès de l’opération de libération d’Abou Kamal, dernier rempart de Daech, où le drapeau de ce groupe terroriste américano-sioniste a été mis à bas et remplacé par le drapeau de la Syrie. Au nom de tous les commandants et de tous les combattants anonymes sur le champ de bataille, au nom des milliers de défenseurs iraniens, irakiens, syriens, libanais, afghans et pakistanais du Saint Mausolée, tombés martyrs ou blessés, ayant donné leur vie pour défendre la vie et l’honneur des musulmans et leurs lieux saints, je vous félicite ainsi que la noble nation islamique d’Iran et félicite les nations d’Irak, de Syrie et tous les musulmans du monde. Je me prosterne devant le Dieu Tout-Puissant en signe de gratitude pour cette grande victoire. 

« Et la victoire ne peut venir que de Dieu, le Tout-Puissant, le Sage. » [Coran, s. 3, v. 126] 

Votre fils et soldat, 

Qassem Soleimani