Extrait du discours de Hasan Nasrallah, Secrétaire Général du Hezbollah, prononcé à l’occasion du Jour d’Al Quds (Jérusalem) le 18 Septembre 2009.

Sous-titres français

Le Jour d’Al-Quds est le dernier Vendredi du mois de Ramadan, institué par l’Imam Khomeinien 1979.

Traduction : sayed7asan.blogspot.fr

Cf. Robert Fisk, The tree-lined bunkers that could change the face of the Middle East

Vidéo originale censurée par Youtube (Voir Kafka 2.0 : Comment s’exerce la censure politique sur Youtube)


Transcription :

Il se peut qu’un jour ou l’autre, cet (ennemi) israélien qui menace et jure (d’attaquer le Liban) nous attaque effectivement, je le reconnais et j’accepte cette prémisse qui circule dans les médias et est reprise par certains leaders politiques au Liban.

Il n’est pas question de le nier. Israël, un jour ou l’autre, peut certes entrer en guerre (ouverte) contre le Liban. Nous ne voulons pas d’une telle guerre [discours prononcé en 2009].

Je ne vais pas parler dans une perspective stratégique et dire que nous voulons cette guerre. Non, nous ne voulons pas de cette guerre. Quoi, en 1982, voulions-nous de cette guerre [l’invasion israélienne qui a entraîné la première défaite historique d’Israël, chassé du Liban par le Hezbollah en 2000] ? Est-ce que les Palestiniens (réfugiés au Liban) voulaient de cette guerre en 1982 ? Non !

Les Israéliens ont pris prétexte de (la tentative d’assassinat contre) l’ambassadeur israélien à Londres pour attaquer et occuper le Liban. Quel serait leur nouveau prétexte pour envahir le Liban (maintenant) ? Je n’en sais rien !

Cependant, ce que beaucoup de Libanais et d’Arabes considèrent comme une menace, les leaders peuvent le transformer, s’il s’agit de leaders authentiques, capables, sages, etc., ils peuvent transformer cette menace en opportunité.

Je dis aux Libanais et aux Arabes : nous ne voulons pas entrer en guerre. Mais si Israël attaquait le Liban, il nous incomberait de transformer cette menace en opportunité.

Quelle est cette opportunité ? C’est celle dont j’ai parlé plus tôt.

(Si Israël) nous envoie 6 ou 7 brigades, cela signifie que plus de la moitié de l’armée israélienne a quitté la Palestine pour venir sur notre territoire. N’est-ce pas ?

Si notre résistance est prête à écraser cette moitié de l’armée israélienne, à la pulvériser. Je dis bien “pulvériser”, comme ils s’évertuent eux-mêmes à le faire (depuis toujours) ; mais ce n’est pas toujours à nous d’être détruits, permettez-nous d’écraser nous aussi notre ennemi (= chacun son tour).

Si nous étions prêts à les écraser, à les anéantir, à les annihiler et à en disperser les fuyards aux quatre vents, quel avenir aurait donc Israël dans cette région ? Répondez-moi donc. Répondez-moi.

Quel avenir aurait donc Israël dans cette région ?

Lorsque je dis que la prochaine guerre va bouleverser la face de notre région, la plupart commentent en disant : “le Sayed (Nasrallah) a la bombe nucléaire ou quoi ?” Non, wallah, nous n’avons pas la bombe nucléaire ! De toute façon, il est interdit de posséder l’arme nucléaire, et il est interdit d’utiliser l’arme nucléaire. Et celui qui affirme cela, c’est l’Imam Khamenei [guide religieux du Hezbollah], c’est une règle de foi authentique et universelle, ce n’est pas une prise de position politique mais c’est de la jurisprudence (islamique – fiqh). La possession de ce genre d’armes et l’utilisation de ce genre d’armes sont interdits (haram) par la loi religieuse.

Non. Nous changerons la face de la région parce qu’Israël est un pays construit pour une armée (toutes les autres armées sont construites pour un pays).

Si nous écrasons leur armée, et nous l’écraserons inch Allah !

Si nous brisons leur armée, et nous la briserons inch Allah !

Si nous détruisons leur armée, et nous la détruirons inch Allah, ici au Liban !

Quel sera l’avenir d’Israël ?

[Audience : A ton service, ô Nasrallah !]

Souvenez-vous qu’en 2000, nous n’avons pas eu besoin (de la logistique) d’une armée (régulière) pour parvenir à Bint Jbeil [ville à l’extrême Sud du Liban désertée par les Israéliens le 25 mai 2000, abandonnant matériel et alliés, fuyant comme des rats le Hezbollah qui avait refusé tout cessez-le-feu]

Souvenez-vous que lorsque les lignes de sécurité (israéliennes) de la bande frontalière occupée sont tombées, nous n’avons pas eu besoin (de la logistique) d’une armée (régulière) pour parvenir à Hasbayya, à Bint Jbeil, à Naqura…

Comment y sommes-nous parvenus ? Dans des bus, des vans et des voitures.

Si l’armée israélienne est anéantie au Liban, il sera possible, si Allah nous accorde la victoire, de parvenir en bus et en vans à Bayt al-Maqdis (Al Qods/Jérusalem, la Maison de la Sainteté).

[Audience : A ton service, ô Nasrallah !]